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Ce mois-ci, retour sur l’ajout de nouvelles extensions à la racine qui illustrent parfaitement comment l’ICANN décide d’approuver, ou pas, la création d’une extension.

 

.TUNES — 25 février

La candidature d’Amazon pour .TUNES l’a remporté face à l’objection communautaire de l’American Association of Independent Music. Cette procédure permet à des communautés de soulever auprès de l’ICANN une opposition à une candidature donnée. Dans le cas présent, l’AAIM considérait que la gestion du .TUNES par Amazon serait anticoncurrentiel, mais les experts de l’ICANN n’ont pas abondé dans ce sens.

L’ICANN a tout d’abord estimé que l’AAIM ne pouvait prétendre représenter l’ensemble d’une éventuelle communauté musicale (tunes signifiant mélodie, musique), considérant que « tunes » était un terme bien trop générique pour qualifier une communauté. L’ICANN a également repoussé, les considérant comme purement spéculatifs, les arguments de l’AAIM qui prétendait que Amazon pourrait abuser de sa position dominante ou soutenir les réseaux pirates.

 

.PASSAGENS et .VUELOS — 2 mars

Ces deux extensions, signifiant respectivement « billets » en portugais et « vols » en espagnol, ont été déléguées à Despegar Online SRL, une filiale de l’auto-proclamée « plus grande agence de voyage en Amérique Latine », déjà registre du .HOTELES. Despegar avait initialement déposé sa candidature pour cinq nouvelles extensions, mais s’était vu opposer une objection par le GAC (Governmental Advisory Committee) pour ses candidatures sur les .HOTELS et .HOTEL, celui-ci les estimant anti-concurrentielles.

 

.GMBH — 9 mars

Cette nouvelle extension, abréviation de Gesellschaft mit beschränkter Haftung, est l’équivalent germanique de S.A. (Société Anonyme). De nombreuses candidatures ont été déposées auprès de l’ICANN et c’est Donuts qui l’a finalement emporté, après notamment l’annulation de la candidature communautaire de TLDDOT GmbH, créé spécifiquement pour représenter les intérêts des entreprises des pays germanophones. L’acceptation de la candidature de Donuts s’est néanmoins vue subordonnée à un PIC (Public Interest Commitment), l’ICANN souhaitant s’assurer que seules les entreprises enregistrées en tant que GmbH puissent obtenir leur domaine dans cette extension.

 

.STREAM — 18 mars

Cette extension, qui s’est vue remportée par Famous Four Media aux enchères, fait également l’objet d’un PIC de la part de l’ICANN. L’extension étant dédiée aux services de diffusion vidéo, l’ICANN a souhaité s’assurer qu’elle ne serait pas utilisée à des fins illégales. Le PIC prévoit ainsi que les règles d’utilisation des domaines enregistrés en .STREAM permettront de bloquer un domaine qui diffuserait des contenus de manière illégale. Ce PIC intègre également un mécanisme de protection des droits, qui engage Famous Four Media à faire de la lutte contre les contenus illicites sa priorité.

 

Si le sujet vous intéresse, vous pourrez retrouver la liste de l'ensemble des extensions récemment déléguées sur le site de l’ICANN.

 

Rappel: La délégation de ces nouvelles extensions signifie uniquement qu’un registre s’en est vu confier la gestion, et ne constitue en aucun cas une garantie que l’extension sera disponible prochainement (bien que nous ayons à coeur de vous proposer le plus grand nombre possible de nouvelles extensions).


Depuis un peu plus d’un an, près de 900 nouvelles extensions de noms de domaine (TLD) sont venues s’ajouter aux extensions existantes (.COM, .FR, .NET, …).

Ces nouvelles extensions permettent d'accroître le nombre de domaines disponibles et rendent ainsi possible l'obtention d'un nom de domaine déjà enregistré dans une autre extension, voire l'adaptation de son nom de domaine à son activité grâce aux extensions thématiques, telles que le .BAR, le .ARCHI ou le .IMMO, pour ne citer que celles-ci.

Or, depuis l'arrivée de ces nouveaux TLDs, il est courant de constater des différences de prix substantielles sur une même extension.

En cause, l’utilisation par les registres du mécanisme dit « Premium », à savoir l’application d’un tarif plus élevé à une liste de noms de domaine ayant la particularité d’être facilement mémorisables, souvent très génériques et par conséquent très intéressants en termes de référencement dans les moteurs de recherche.

Nés de la volonté des registres de tirer bénéfice de ces domaines à fort potentiels, les tarifs des Premiums dissuadent également les domainers de les enregistrer pour spéculer sur le second marché. Les domaines achetés à des fins de spéculation étant généralement redirigés vers une page parking en attendant la revente, les registres voient dans la tarification Premium une garantie supplémentaire de l'utilisation réelle du domaine par son acheteur, ce qui favorise la visibilité de l'extension auprès du grand public (comme par exemple le .XYZ devenu célèbre suite à l'enregistrement par Google du domaine abc.xyz).

Le terme 'romance', par exemple, associé à l'extension .BET est commercialisé au tarif standard de cette extension, soit un peu plus de 17 euros par an, le registre de l'extension dédiée aux jeux d'argent n'y voyant pas un intérêt particulier. Le registre du .ONLINE, en revanche, estime que le domaine romance.online présente un potentiel non négligeable et ce domaine est donc disponible à l'enregistrement au tarif (non négligeable lui aussi) de 1688 euros pour un an.

L'attrait de ces domaines réside dans leur haute valeur publicitaire et ils sont aux noms de domaine ce que les mots-clefs génériques sont aux moteurs de recherche : un vecteur puissant permettant d'accroître la visibilité de son site auprès des internautes grâce à leur généralité ou à leur association.

Qu’ils soient génériques ou qu’ils visent un secteur niche, les registres établissent leur liste de noms Premium parmi ceux qui semblent les plus "bankables", et en fixent les tarifs de manière discrétionnaire et arbitraire.

Si certains Premiums sont des termes courts composés d’une ou deux lettres, d'autres sont constitués de termes très génériques qui ont un lien avec l'activité ciblée par le domaine. Il en va de noms tels que l’alléchant englishmuffins.cooking, le très festif munich.beer ou encore le domaine royals.london aux allures princières.

Les Premiums ne connaissent pas de limitation, tant au niveau des termes qu'au niveau du nombre de domaines, et chaque registre peut définir un modèle de commercialisation qui lui est propre. Certains registres proposent ainsi un tarif unique pour l'ensemble des noms Premium, quand d'autres ont une grille de tarifs évoluant en fonction de l'attractivité présumée du domaine. Il en va de même pour le renouvellement, qui en fonction du registre, pourra s'effectuera au tarif standard de l'extension ou à un tarif Premium.

Si la plupart des noms de domaine Premium sont ouverts à tous, certains registres fixent des critères d'éligibilité, allant jusqu'à conditionner l'attribution du nom de domaine au dépôt d'un dossier explicatif, business-plan à l'appui, afin d'étayer les motivations et les objectifs de l'usage du nom de domaine concerné.

Ces listes de Premiums ne sont évidemment pas publiques et vous tomberez probablement sur des Premiums si vous faites régulièrement des recherches de noms de domaine à fort potentiel marketing (ils sont marqués d'une étoile dans les listes des résultats lorsque vous effectuez une recherche sur Gandi).

La bonne nouvelle, c'est que Premium ne signifie pas forcément hors de prix : de nombreux domaines Premium à moins de 100 euros sont encore disponibles (mais peut-être pas pour longtemps après cet article), tels que mutuelle.guide, sql.cafe ou pop.services

Enfin, si vous êtes une PME qui souhaite enregistrer un nom de domaine et que votre dénomination sociale n'est pas celle d'un acteur connu dans le secteur d'activité visé par l'extension, il y a fort à parier que le domaine que vous sélectionnerez ne sera pas un Premium (serrurier-alphonse.sarl par exemple).

 

Ne pas confondre termes "Premiums" et "réservés": 

En parallèle, les Registres peuvent réaliser une liste de termes réservés dont il est parfois possible de solliciter l'enregistrement auprès d'eux. Sur ces listes de termes réservés apparaîtront des termes litigieux dont le Registre préfère éviter l'enregistrement.

Le registre du .SUCKS a par exemple protégé le nom de son CEO, Rob Hall qui ne peut pas être enregistré, pas plus que son seul prénom, Rob.

Les termes religieux, pornographiques ou relevant du champ sémantique du jeu en ligne peuvent être considérés comme Premiums par certains Registres et réservés pour d'autres, le seul moyen de le savoir étant d'effectuer une recherche.


Le 18 février dernier nous avons donc, pour la 3eme année consécutive, fait le point sur les nouvelles extensions de nom de domaine à l'occasion d'une conférence.

Cette conférence, dédiée cette année aux stratégies d'enregistrement, a accompagné comme chaque année la sortie de notre livre blanc "Gandi (re)fait le .point".

Si le sujet vous intéresse, ce livre blanc est disponible au format électronique, en téléchargement libre et gratuit, ainsi que le support de la conférence :


L’enregistrement et la gestion d’un nom de domaine sont soumis à des règles précises qui peuvent paraître complexes. Nous en sommes conscients et avons décidé de lancer un nouveau chantier : publier régulièrement des schémas explicatifs qui synthétisent la vaste documentation que vous pouvez trouver sur notre wiki.

Ce mois-ci, nous nous intéressons aux différentes phases du cycle de vie d’un nom de domaine. Du premier enregistrement au renouvellement (et au delà si vous avez manqué les nombreux rappels) vous saurez tout !

 

Cycle de vie d'un nom de domaine


Nous avons choisi de traiter dans ce schéma le cycle de vie des domaines en .COM et .NET parce que sont les extensions les plus courantes. La plupart des noms de domaine suivent un cycle de vie peu ou prou similaire, les différences portant essentiellement sur la durée des périodes de renouvellement tardif et de restauration, qui peuvent varier en fonction des registres. Vous trouverez ces informations spécifiques sur la fiche détaillée de chaque extension.


Quatre ans après avoir lancé le chantier des nouvelles extensions, l’ICANN n’en finit pas de déléguer la gestion des gTLDs aux registres, et les extensions déléguées récemment illustrent parfaitement la compétition acharnée que se livrent Google et Amazon.

Le 19 février dernier, par exemple, Amazon s’est vu attribuer la gestion de l’extension .SPOT, sa candidature l’emportant face à celles de Google et de DotSpot Inc. (registre pourtant créé spécifiquement pour gérer ces domaines).

Amazon a également remporté à cette date la gestion du .COUPON, pour lequel l’entreprise était de toute manière l’unique candidat suite à un « accord confidentiel » signé en juin 2014.

Le 22 février, l’ICANN a attribué la gestion du .食品 (/shokuhin/, terme chinois pour « nourriture ») à Amazon et confié en parallèle la gestion du .STORE, pour lequel Google et Amazon avaient candidaté, à DotStore Inc.

Enfin, le 24 février, Amazon a remporté le très prometteur .SONG, et ce, malgré de nombreuses objections également soulevées lors de la délégation du .BOOK.

 

Si le sujet vous intéresse, vous pourrez retrouver la liste de l'ensemble des extensions récemment déléguées sur le site de l’ICANN

 

Rappel: La délégation de ces nouvelles extensions signifie uniquement qu’un registre s’en est vu confier la gestion, et ne constitue en aucun cas une garantie que l’extension sera disponible prochainement (bien que nous ayons à coeur de vous proposer le plus grand nombre possible de nouvelles extensions).







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